Un jeune agronome, Raymond LOUIS, zootechnicien, coordonnateur du secteur élevage au MPP et responsable du parc, Mache Lakay, où le cheptel de chèvres est élevé, nous parle de son activité.
Raymond encourage chacun à rejoindre le domaine, il explique que « l’élevage est rentable, en particulier l’élevage de chèvres  ». Il poursuit : « Nous produisons de la viande de chèvres, nous améliorons la race créole avec une boucle "BOER" qui est une race élevée pour sa viande. Nous avons commencé avec cette activité en Octobre 2014, avec 149 chèvres, mais pour le moment, nous avons 281 chèvres destinées à la vente, mais nous n’avons pas à ce jour comptabilisé les pertes.  »
Il aborde ensuite les problèmes rencontrés : « le principal défis que nous avons rencontré avec cet élevage de chèvres, c’est la question de l’adaptation, car les chèvres venaient de plusieurs endroits différents. Cela a demandé une plus grande attention et cela a nécessité aussi un certain investissement en matériel pour créer un endroit qui leur soit favorable. Mais pour le moment, ce problème est résolu, l’élevage marche très bien tant au niveau de la reproduction qu’au niveau de l’adaptation. Cette activité est une activité économique mise sur pied par le MPP à partir de ses propres fonds. Aujourd’hui, nous commençons à vendre beaucoup de chèvres avec le Centre National de Formation de Cadres Paysans du MPP et nous ouvrons notre marché à ceux qui veulent acheter soit pour revendre, soit pour faire de l’élevage soit pour la consommation.  »
C’est une activité prometteuse qui intéresse différents types d’acteurs, des organisations et des particuliers. Par ailleurs, le plateau central est l’une des meilleures zones pour faire de l’élevage.
Raymond, dresse le bilan de cette activité pour le mouvement paysan : « Économiquement, l’activité nous a rapporté, car une chèvre peut nous donner 2 rentes pendant une année, chacun peut nous donner au moins deux ou trois petits  », puis il décrit : « Nous avons une équipe de 10 personnes (6 agents de sécurité, 2 gardiens, 1 agent de vétérinaire, 1 zootechnicien qui joue le rôle de coordonnateur) Nous nous débrouillons pour déparasiter les chèvres tous les 3 mois et nous nous efforçons de fournir des vaccins en cas de besoin  »
Nos stratégies pour faire connaitre notre activité et la développer
Raymond nous décrit comment le MPP tente de faire parler de ses activités d’élevage : « En ce qui concerne la communication autour de cette activité, nous avons plusieurs stratégies : tout d’abord, notre centre de formation est un très bon espace pour faire connaitre la pratique et la développer. Ensuite, nous sommes présents sur les réseaux sociaux (ndlr : le MPP détient un site web, un compte tweeter et face book) ce qui nous permet d’avoir une visibilité nationale et internationale.  »
Des idées pour l’avenir….
Raymond évoque pour nous les pistes d’avenir de l’activité : « Afin de développer notre activité, nous visons l’augmentation du nombre de chèvres, en créant plus d’espace pour la plantation de fourrage... cela demande beaucoup d’énergie, beaucoup d’investissement. Mais c’est une chose qui est déjà dans notre plan pour les années à venir. Et nous restons ouverts et ceux qui veulent nous rejoindre dans cette activité pour obtenir des conseils, de la formation, etc.  »