Fête des jardins prekay !

La fête des jardins prekay a été organisée le 23 Octobre 2012, dans la localité de Carida (4ème section d’Aguahedionde rive gauche, commune de Hinche). Ce projet « Lakou jaden lavi  » est soutenu par le MPP. Déjà165 familles, sur 4 localités (Karida, Leodial, Matibonit, Ceramon), possèdent des jardins prekay.


Accène, agronome et directeur adjoint du MPP, était présent pour l’évènement. Des personnes de la localité se sont rassemblées pour exposer leurs productions maraichères et faire la promotion des jardins prekay. Après un mot de bienvenue àtoute l’assemblée et aux membres du MPP (le directeur adjoint Accene, l’équipe coordination projet, le service communication, Ronel (radio et journaliste Alterpress), la présentation de l’équipe coordinatrice du MPP (agronome Alexander Placide, Agronome Dieula, Agam, …), l’assemblée àdit des prières et des chants (« ti pimen pike  »). Le Komite Jaden Lakou Karida (KJLD), constitué de 9 membres dont 2 femmes, était présent lui aussi.

Lors de son discours, Accène a rappelé que le droit àl’alimentation est un droit fondamental, c’est le n°1, « La Manjai  ». Il a aussi encouragé tous les participants en saluant l’exposition des très beaux fruits et légumes. Il a même dit : « A la prochaine assemblée il faudra inviter le représentant de la direction agricole pour lui montrer ce qui passe ici, comment avec de très petits moyens et sur de petites surfaces seulement, les paysans sont capables de beaux produits et en quantité !  ». En effet, en Haïti, il y a 80% de paysans, et ils n’ont pas le soutien de l’Etat.
Le jardin prekay permet l’autonomie par rapport au marché. En plus, les produits ont une grande valeur car ils sont biologiques.

Témoignages de bénéficiaires
Ils ont tous mis en avant l’importance des jardins prekay. En effet il n’y a que des avantages : pas besoin d’acheter des légumes au marché, les plantations sont variées (masoko, benzoliv) ce qui garantie une bonne santé, et il y a toujours des choses ày faire ! Les gains des ventes permettent de financer l’école et des vêtements. Les femmes peuvent profiter d’une autonomie financière par rapport àleurs maris. Par exemple, on peut gagner 1500 gourdes pour la vente d’une récolte issu d’un pneu, acheter un cochon à200 gourdes (avec bénéfices de piments piqués) puis le revendre àplus de 600 gourdes au moins !
Deux difficultés viennent ternir ce tableau : l’accès àl’eau et les problèmes avec des criquets.

Quels projets pour 2013 ?
Elargir les jardins prekay àd’autres localités voisines (mapou, Colladère etc…) pour une alimentation saine et indépendante de « maje pepe  »Â« garn moun nan zanfè manje  », et tripler le nombre de familles bénéficiaires.
Les critères d’évaluation sont simples : cultiver des produits locaux, qui demandent plus de main d’œuvre (choux, poivrons), et la beauté des légumes.

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