L’agriculture paysanne est basée sur des méthodes agro-écologique qui respectent l’ordre biologique, qui respectent l’environnement, et qui respectent les droits des populations à une alimentation saine garantissant leur santé et les droits à la vie.
Elle est la seule agriculture qui peut établir la souveraineté alimentaire des populations. Etant inspirée des lois de la nature, l’agro-écologie est constituée de méthodes et techniques capables de répondre aux nombreuses attentes de la population mondiale. Elle est une solution face aux problèmes de la gestion de l’eau, du reboisement, de la lutte contre l’érosion, de la biodiversité, du réchauffement climatique, et de la relation de l’homme avec son environnement.
L’agro-écologie selon le MPP
Au cours des 5 dernières années le MPP a fait preuve d’une intelligence extraordinaire
en la matière : 5 villages écologiques sont en train d’être mis en place, 56 jeunes ont reçu leurs diplômes en agro-écologie et des centaines d’autres maitrisent parfaitement des technologies alternatives. Et à titre d’exemple, aujourd’hui, les paysannes et paysans utilisent plusieurs méthodes pour produire des engrais et des pesticides naturels.
Les paysannes et les paysans du MPP utilisent une approche appelée : JADEN PREKAY (Jardin près de la maison) pour avancer sur la voie de la souveraineté alimentaire.
Quelques principes des pratiques agricoles agroécologiques
- Le travail du sol respecte sa structure, son ordre naturel et ne bouleverse pas le siège des divers micro-organismes dans les strates de la terre.
- La fertilisation se fait au moyen des engrais verts, et du compostage et d’autres engrais naturels. Il s’agit d’une véritable nourriture pour les sols. Ces moyens, peu coà »teux, peuvent être utilisés par les paysans les plus pauvres.
- Traitements phytosanitaires naturels, biodégradable et traditionnellement utilisés
dans la lutte contre les parasites comme les cendres de bois, les feuilles et les graines des plantes etc.
- Sélection des variétés les plus adaptées aux terres cultivées, espèces locales reproductibles localement qui permettent une véritable autonomie.
- Économie et meilleure utilisation de l’eau et de l’irrigation par une meilleure compréhension de l’équilibre terre/eau.
- Source d’énergie mécanique ou animale pour éviter le gaspillage et les équipements coà »teux, sans nier le progrès mais en l’ajustant aux réalités.
- Aménagements pour lutter contre l’érosion des surfaces (diguettes, microbarrages, digues filtrantes) et utiliser les eaux de pluie, recharger les nappes phréatiques.
- Haies vives pour la protection des terres cultivées.
- Reboisement des terrains non utilisés pour produire des sources de combustibles, une pharmacopée naturelle, l’art et l’artisanat, la nourriture humaine et animale, la régénération des sols.
- Réhabilitation des savoir-faire traditionnels et à la gestion écologique économique.
- Pédagogie adaptée aux acteurs de terrain.